L’été est une saison de lumière, de chaleur, de mouvement. On expose sa peau au soleil, au sel, au vent, parfois sans y penser. Et c’est bien. Mais à la fin de cette parenthèse, la peau parle : elle tiraille, elle rougit, elle sature.
Ce moment de transition est précieux. Il ne s’agit pas de corriger, ni de punir. Il s’agit de réparer avec douceur, de revenir à soi, et de préparer la peau à l’automne.
Voici trois gestes simples, naturels, que je recommande souvent en atelier — parce qu’ils sont accessibles, efficaces, et profondément apaisants.
1. Nettoyer sans agresser : revenir à la clarté
Après l’été, la peau a besoin d’un nettoyage doux, sans mousse agressive ni parfum trop fort. Elle réclame un geste lent, une matière fluide, une intention claire.
Je conseille souvent un lait nettoyant maison, à base d’huile végétale (amande douce, jojoba) et d’eau florale (camomille ou lavande). Ce mélange nettoie en respectant le film hydrolipidique, tout en apportant une première couche de réconfort.
Astuce : appliquez le lait nettoyant avec les mains, en massant doucement. Rincez à l’eau tiède ou avec une lingette lavable humidifiée.
2. Apaiser en profondeur : poser le silence sur la peau
Le masque est un geste oublié, souvent relégué au “quand j’ai le temps”. Et pourtant, c’est un moment de pause, de silence, de réparation.
Pour les peaux échauffées ou sensibilisées, je recommande un masque à l’argile blanche, enrichi d’un macérat de calendula et d’un hydrolat de lavande. Ce mélange apaise, décongestionne, et redonne à la peau sa respiration.
Ne laissez jamais l’argile sécher complètement : rincez dès que les bords commencent à tirer. La peau doit rester souple, jamais agressée.
3. Nourrir sans saturer : choisir la juste matière
La peau post-été a besoin de lipides, mais pas de lourdeur. Elle veut être nourrie, pas étouffée.
C’est le moment idéal pour introduire une huile végétale fine, comme le macérat de millepertuis (si pas d’exposition au soleil), l’huile de noyau d’abricot ou de rose musquée. Pour les zones très sèches, un beurre de karité fouetté peut être appliqué en couche fine, le soir.
Le geste compte autant que la matière : chauffez l’huile entre vos mains, appliquez en conscience, respirez.
Et après ?
Ces trois gestes peuvent être intégrés à votre routine quotidienne, ou utilisés comme un rituel ponctuel, selon vos besoins. L’essentiel est de revenir à une écoute fine de votre peau, sans injonction, sans culpabilité.
Et si vous avez envie d’aller plus loin, de créer vos propres soins, de comprendre les matières et les gestes, je vous invite à découvrir les ateliers Pipettes et Bien-être. Parce que réparer, c’est aussi créer. Et créer, c’est se réconcilier avec soi.